Catalogue critique de la Bibliothèque de
 La Pléiade

Comment est fait ce catalogue critique?

La collection de la Bibliothèque  de la Pléiade est non seulement une collection contemporaine très ancienne puisque son premier volume a été imprimé en octobre 1932 mais aussi une collection de référence, voire la collection littéraire française de référence. Dès lors, il est essentiel de savoir à quelle édition d'un volume se rattache un renvoi car près de deux cents volumes ont connu une réimpression avec une nouvelle pagination voire une réédition. La plupart ont été édités pour la première fois avant 1970. 

 

Pour chaque auteur, et pour chaque groupe d'ouvrages non spécifiquement rattachés à un auteur, que la collection dénomme "Collectif", le site présente une vue globale du travail éditorial, une description normalisée de chaque volume et de chacune de ses éditions (pagination, énoncés des œuvres et des documents qui les accompagnent, description de l'appareil critique, date de l'édition et de la première impression, description des impressions ultérieures recensées). Toutes les variations éditoriales ayant entraîné une modification de la pagination et donc du référencement ont vocation à être décrites. Des liens renvoient à une présentation non pas des éditeurs mais également des personnes ayant collaboré à l'édition. Nous ajoutons progressivement des liens vers une présentation rapide des imprimeurs.


Nous avons exclu de ce catalogue critique non seulement les volumes de l'Encyclopédie de la Pléiade mais aussi les albums de la Pléiade et les tirages spéciaux de la bibliothèque de la Pléiade qui ne sont que des reprises des textes édités préalablement dans la Bibliothèque de la Pléiade.

 

Nous complétons cette présentation des auteurs par la création de bibliothèque virtuelles regroupant les volumes de la collection par thématiques, permettant ainsi de multiplier les regards portés sur la collection et les portes d'entrée sur les auteurs et les œuvres.

 

 

 

Les paginations ou le foliotage

Dans ce catalogue y a trois décomptes de pages: les pages en chiffres romains, les pages en chiffres arabes et les pages totales.
- Les pages en chiffres romains et celles en chiffres arabes sont comptées jusqu'à la dernière page numérotée, sauf lorsque l'absence de numéro est liée à une page de titre finale  tel un avertissement au lecteur. Ces décomptes  présentent donc des chiffres impairs.


- Le comptage total dénombre toutes les pages (numérotation romaine numérotation arabe) jusqu'à et y compris la dernière page blanche. Ainsi ce décompte est toujours pair et depuis 1979/1980 toujours divisible par seize  en raison de l'impression automatisée par livrets de 16 pages. Antérieurement le dernier livret peut être réduit à quatre pages et les livrets, assemblés manuellement, sont numérotés.
Le comptage total des pages n'est ainsi qu'exceptionnellement égal à somme des décomptes romains et arabes. Il est toujours comparé à la pagination officielle (catalogue ou site) et les différences sont signalées.

L'impression des volumes de La pléiade est réalisée par livrets numérotés de trente-deux pages. Au début de la collection, le dernier livret est un multiple de quatre pages. A partir de 1979, du fait de l'automatisation de la réunion des livrets, les livrets ne sont plus numérotés et le dernier livret est un multiple de seize pages. De ce fait, les ouvrages édités après cette date comprennent un nombre de pages annoncé au catalogue multiple de seize et comportent en fin d'ouvrage autant de pages non imprimées que nécessaire pour compléter le dernier livret. Les réimpressions réalisées après 1979 comprennent jusqu'à quatorze pages de plus que les impressions précédentes sans que les paginations -romaine et arabe- n'en soient affectées.

Les éditions et rééditions, les impressions et réimpressions....

L'édition d'une œuvre caractérise un regroupement de textes d'un auteur, qualifié d'œuvre (romans, lettres, œuvre poétique,...). Une édition est composée d'au moins un volume. Elle est généralement placée sous la direction d'une personnalité que la collection appelle l'éditeur et les bibliothécaires, l'éditeur scientifique.
Une nouvelle édition correspond à l'édition d'un texte déjà édité avec un nouvel appareil critique et généralement une réorganisation complète des œuvres présentées. Elle est souvent confiée à un nouvel éditeur. Le seul changement de titre ne peut suffire à créer une nouvelle édition. Dans une même édition, les références à une citation du texte devraient toujours être les mêmes.
Une même édition peut être imprimée à de multiples reprises. La modification du colophon qui indique la date d'impression, l'origine du papier et l'imprimeur est le signe visible de cette nouvelle impression.  Les responsables de la collection procèdent alors officiellement aux seules corrections typographiques et de coquilles signalées. Cependant très fréquemment, ces réimpressions ne se sont pas limitées à de telles imperceptibles corrections mais ont touché à la pagination même du volume, parfois par de simples ajouts de pages vierges pour aérer la présentation; parfois avec des ajouts beaucoup plus substantiels pouvant atteindre plusieurs centaines de pages. Il s'ensuit que le renvoi à un passage dépend de l'impression à laquelle on se réfère.

 

Un nouveau volume d'un auteur comprenant des œuvres non encore éditées appartient à la première édition de l'auteur. Une édition s'étale sur une période indéfinie. Deux éditions d'un auteur peuvent être contemporaines. Ainsi les romans peuvent être de la seconde édition alors que les lettres publiées au même moment seront de la première édition.
L'édition d'un volume est sa première publication sous ce numéro. Sa réédition est une nouvelle publication avec un contenu remanié. Une première édition de volume peut correspondre à une seconde édition de l’œuvre. Il en est ainsi par exemple quand une nouvelle édition occupe plus de volumes que la précédente.

Les réimpressions ne sont généralement pas mentionnées au catalogue ni sur le site officiel. L'un et l'autre négligent certaines éditions en décrivant pour une nouvelle édition, le contenu d'une précédente édition ou celui d'une réimpression avec changement de pagination.

 

Ainsi dans ce catalogue nous parlons d'une édition nouvelle quand l'éditeur scientifique change ou quand le remaniement est d'importance. Nous suivons en cela le site officiel.

Nous parlons de réimpression quand, sous la même direction - parfois posthume - la pagination est modifiée autrement que par l'ajout de pages vierges terminales. Il peut s'agir de nouvelles œuvres, d'une nouvelle version d'une œuvre, voire d'une simple modification des annexes. Il s'agit de permettre à quelqu'un qui se réfère une page précise d'un volume de savoir s'il risque de ne pas retrouver le passage en question.

Nous parlons de tirage pour désigner une nouvelle impression à l'identique d'un volume.

 

L'évaluation du nombre d'impressions

Nous estimons le nombre total d'impressions -ou de colophons distincts- à 5000. Ce chiffre est obtenu de deux façons.

En premier lieu en calculant le nombre d'années-volumes, c'est à dire la somme des durées, en années, de disponibilité de chacun des volumes. Notre calcul donne 25 686, au 1er novembre 2021, soit une moyenne de 38 ans. Sur la base d'une réimpressions tous les 5 ans en moyenne, il y a eu environ 5 000 impressions donc 4 400 réimpressions.

En second lieu en considérant que depuis 1950, il y a 72 ans, il y a 60 réimpressions par an soit 4300 réimpression et donc près de 5000 colophons différents.

Nous  distinguons les impressions avérées (nous avons la photo ou la description -date, imprimeur, papier- du colophon) et les impressions datées (nous avons juste une date d'impression) de celles, suspectées, pour lesquelles nous n'avons que l'année. Quand ces différentes traces d'existence d'une impression seront plus nombreuses nous pourrons calculer un nombre total d'impressions par déduction des impressions probables d'un volume.

 

L'affectation des volumes

Le principe de construction de la collection depuis le milieu des années 1930 est d'affecter à un auteur un ou plusieurs volumes. Cette affectation est définitive et les numéros des volumes épuisés ne sont pas réaffectés à un autre auteur et restent au catalogue associés à l'auteur d'origine. Une seule exception les volumes 158, 196 et 199 affectés à Stendhal ne sont plus rattachés à cet auteur mais cependant non réaffectés à un autre.

En outre, certains volumes ne sont pas affectés à un auteur désigné, que ce soit parce qu'il est inconnu, comme les textes anonymes ou les textes sacrés, ou qu'ils soient très nombreux comme les anthologies. La collection les appelle les volumes collectifs. Nous les présentons dans les pages désignées par des lettres grecques du menu vertical. Parfois le classement dans cette catégorie est discutable. Il en va ainsi notamment des historiens de la République (volumes 202 et 203) qui contiennent les œuvres de Tite-Live et Salluste pour l'un, de César pour l'autre, dont les noms sont reportés sur la pièce de titre du dos de la reliure. Il s'agit plutôt là de volumes partagés comme le sont ceux de Leskov et Saltykov (192) ou de Thérèse d'Avila et Jean de la Croix (583). Nous les avons alors présentés par auteur, en utilisant comme critère de distinction l'affectation explicite du volume à un auteur dont le nom est inscrit sur la pièce de titre de la reliure.

C'est ainsi que notre décompte des auteurs donne un résultat de 248 sensiblement différent de celui généralement réalisé (autour de 230) en raison de la présence de 9 doubles (HERODOTE  – THUCYDIDE, LESKOV et SALTYKOV-CHTCHEDRINE, NOUVEAU - LAUTRÉAMONT, CROS - CORBIÈRE, PLAUTE - TÉRENCEE, ESCHYLE - SOPHOCLE, JEAN DE LA CROIX - THERESE d'AVILA et TITE-LIVE - SALLUSTE, LUO GUAN-ZHONG - SHI NAI-AN), d'un triple (GRIBOÏÈDOV - LERMONTOV - POUCHKINE) et d'un quadruple (BRONTË). 

Les catalogues et le site

Gallimard édite périodiquement un catalogue de la collection. D'une simple feuille dans les années 1930, il est devenu un fascicule agrafé dans les années 1970, puis un ouvrage broché annuel (parution en mai) sur papier bible depuis la fin des années 1990. C'est à ces documents que nous nous référons lorsque nous parlons de "catalogue".

De plus la maison d'édition déploie depuis le début des années 2000 un site web: pleiade.fr qui reprend et complète considéra-blement les informations du catalogue. Cependant on peut noter parfois des discordances notamment sur la pagination. C'est à ce site que nous nous référons quand nous parlons du "site" ou du "site officiel".

Vous voulez suivre l'actualité du

catalogue critique de la Pléiade?

 

Rejoignez-nous sur Facebook!